Le graphiste est un professionnel en charge de la communication visuelle. Son champ d’action est très vaste allant de la création d’images numériques jusqu’à l’édition. Ainsi, il peut être difficile de déterminer le coût de sa prestation. D’autant plus qu’un certain nombre de facteurs sont à considérer au moment de convenir du tarif d’un graphiste.
Si vous êtes graphiste, nous vous expliquons dans cet article les principes pour fixer votre tarif.
Le tarif journalier d’un graphiste
Spécialisé dans la création visuelle, le graphiste peut être facturé par jour de travail. Mais avant cela, sachez que le tarif journalier dépend du niveau d’expérience et des compétences. Il inclut aussi le temps de travail du graphiste notamment s’il travaille ou non le week-end.
L’idée est que le graphiste puisse connaître le montant qui lui sera versé chaque mois, mais aussi les coûts de son entreprise. Il additionne ces deux chiffres et le résultat sera divisé par le nombre de jours travaillé dans le mois.
Selon qu’il exerce le métier de graphiste en agence ou en freelance, le mode de tarification peut varier. Pour un graphiste freelance, le tarif dépend des charges, des amortissements des frais d’achat de matériels et logiciels (comme Illustrator, Photoshop, Dreamweaver ou encore Indesign) ainsi que de la cession des droits.
En outre, la difficulté du projet peut aussi impacter sur le tarif journalier du graphiste. Si le projet consiste à tout concevoir de A à Z, le travail est forcément plus complexe et donc plus onéreux.
La situation géographique peut également avoir un impact sur le prix journalier d’une prestation d’un graphiste indépendant. Si ce dernier réside dans une région où la vie est plus chère, il sera payé plus cher. Cela explique justement les différences de prix en Île de France et en Province.
En France, le coût moyen d’un graphiste oscille entre 44 et 124 euros par heure.
Le tarif d’un graphiste, n’oubliez pas d’inclure les charges !
Contrairement aux idées reçues, l’ensemble du chiffre d’affaires d’un graphiste ne constitue pas son salaire. En effet, il est amené à payer des charges diverses. Pour une micro-entreprise, il est impératif de soustraire du chiffre d’affaires (CA) toutes les cotisations fiscales et sociales :
- URSSAF
- Impôts
- Cotisation foncière des entreprises (CFE)
- Contribution à la formation professionnelle (CFP)
En complément, le graphiste doit aussi déduire du CA les frais de gestion et des équipements, il s’agit de :
- Location d’un bureau ou d’un espace de travail
- Electricité
- Logiciels de PAO (Adobe Creative Clouds)
- Forfaits (téléphone, internet)
- Assurances (prévoyance, mutuel, responsabilité civile, etc.)
- Frais de déplacement
- frais bancaires
- Etc.
Le tarif moyen selon le type de prestation
Le coût d’un graphiste prend en compte le type de prestation demandé par le client.
La conception de logo
Pour la création de logo, les grandes entreprises n’hésitent pas à y mettre le prix. Pour cause, le logo est considéré comme la signature de l’entreprise. Il doit donc être attrayant visuellement et surtout pouvoir s’adapter à tous les supports de communication.
Pour un logo simple, il faut débourser environ 160 euros. Par contre, pour un logo personnalisé, le coût est plus élevé, soit environ 1500 euros puisque sa réalisation nécessite des recherches poussées.
La création de cartes de visite
La carte de visite est un outil de communication qui reste encore très plébiscité par les professionnels. Pour le réaliser, le mieux est de faire appel à un graphiste expérimenté. Il vous aiguillera à chaque étape de la conception, à savoir pour le choix du format et du papier et pour le choix des informations à y inscrire. En moyenne, ce type de prestation coûte aux alentours de 150 euros, frais d’impression non inclus.
L’impression de brochures et de flyers
Malgré le succès des nouveaux outils de communication digitale, les méthodes traditionnelles restent très prisées pour promouvoir l’image d’une entreprise. Il s’agit notamment des brochures et des flyers qui continuent d’être efficaces. Pour cela, le recours à un graphiste est de mise.
Pour ce type de projet, le tarif d’un graphiste junior est autour de 300 euros par jour. Et pour un graphiste senior, il est d’environ 600 euros.
Coût d’un graphiste : QUID de la cession des droits d’auteur ?
Quand on parle de création, il y a forcément des droits qui en découlent. Et pour la création graphique, c’est le graphiste qui détient les droits d’auteur. Mais il a la possibilité de céder les droits à son client, que ce soit à titre gratuit ou non. Cela permet au client d’utiliser l’œuvre à sa guise. En terme de prix, il diffère d’un graphiste à un autre.
La cession des droits doit comporter différentes mentions :
- Les droits cédés
- Les supports (affiche, presse ou internet)
- La situation géographique (régionale, nationale ou encore européenne)
- La durée (6 mois, 3 ans, mas durée illimitée interdite par la loi)
Une estimation des tarifs des graphistes sur les plateformes freelances
Actuellement, il existe différentes plateformes fiables qui permettent aux graphistes de proposer leurs services et de fixer eux-mêmes leurs tarifs.
Sur Malt par exemple, les graphistes professionnels inscrivent leurs prix, soit en moyenne 350 euros pour la création de logo. Pour les débutants, il faut seulement éviter de brader les prix.
Pour un illustrateur, le tarif est quasiment le même que pour un graphiste, soit environ 310 euros par jour.
Et pour bénéficier des services d’un graphiste webdesigner, il faut prévoir un budget de 330 euros/jour. Enfin, pour faire appel à un directeur artistique, le prix tourne autour de 350 euros par jour.
Sur BeFreelancr, les tarifs proposés par les graphistes sont quasi identiques à ceux sur Malt.
Conclusion
En résumé, solliciter l’expertise d’un graphiste n’est pas cher. Les tarifs sont tous sensiblement les mêmes. Il suffit seulement de trouver un professionnel capable de fournir le résultat que vous attendez au prix raisonnable. Sachant que c’est un métier qui exige de la réflexion et un grand savoir-faire. Le graphiste fixe un tarif qui lui permet de vivre convenablement de sa profession, et ce, compte tenu des charges qui lui incombent.
